François Fillon au volant, avec Jean Todt, le président de la Fédération internationale automobile, à la place du passager.
Le 8 juillet 1990, Alain Prost remportait sur Ferrari le dernier Grand Prix de France disputé sur le circuit Paul-Ricard, au Castellet. Dès l’année suivante, l’épreuve migrait à Magny-Cours pour une longue parenthèse nivernaise qui devait prendre fin en 2008. Depuis, plus rien. Plusieurs projets sont bien sortis des cartons à Marne-la-Vallée, Flins ou Sarcelles, en région parisienne, mais aucun n’a abouti. Un crève-cœur pour les amateurs de sport automobile, dont François Fillon. « Un échec pour lequel je n’ai pas dit mon dernier mot », confiait l’an passé le Premier ministre en recevant le prix de l’Homme de l’année du Journal de l’automobile.
Depuis, le locataire de Matignon œuvre en coulisses pour remettre en piste le projet de Grand Prix de France. Au Castellet de préférence. Il nous l’a confirmé lors de l’interview accordée vendredi à la rédaction de Nice-Matin. « C’est vrai que j’ai mis en place une équipe», explique François Fillon. « Elle est animée notamment par un de mes anciens collaborateurs, Gilles Dufeigneux, délégué aux grands événements sportifs, qui travaille avec la Fédération française de sport automobile, la Fédération internationale automobile, mais aussi avec Eric Boulier (patron de l’écurie Lotus Renault GP, NDLR), et le directeur du Castellet Gérard Neveu ».
La mission confiée à cette « cellule Grand Prix » : « essayer d’élaborer une proposition qui permettrait d’organiser à nouveau un Grand Prix en France ». La présence du patron du Paul-Ricard dans ce groupe de travail ne laisse guère planer le doute sur le choix du circuit. Cela tombe plutôt bien : le Paul-Ricard a aussi la préférence de Bernie Ecclestone, le grand argentier de la F1, lui qui considère Le Castellet comme « l’un des meilleurs circuits du monde ».
Si le dossier est donc bien à l’étude sous l’impulsion du Premier ministre, tout n’est pas bouclé pour autant. Il reste à arrêter les financements (on parle de 20 à 25 millions) et à conclure un accord avec la propriétaire du circuit, Slavica Ecclestone, l’ex-femme de Bernie.
Histoire de trouver une solution financièrement acceptable, les promoteurs de ce projet de nouveau Grand Prix de France varois planchent sur une formule en alternance, un an sur deux, avec le circuit de Spa-Francorchamps, en Belgique. « Cela fait partie des hypothèses... », confirme François Fillon dont les yeux brillent à l’évocation de la renaissance du Grand Prix de France qui pourrait figurer à nouveau au calendrier de la F1 dès 2013.
Credit: Var-Matin (www.varmatin.com)
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